Le CurĂ© d’Ars saint Jean-Marie-Baptiste Vianney
€36,00
Auteur : Francis Trochu
Éditeur : Résiac
EAN : 9782852680555
Parution : 24/11/2007
Nombre de pages : 672
Largeur : 15 cm
Hauteur : 21,5 cm
Parler de Saint Jean-Marie Vianney, c'est Ă©voquer la figure d'un prĂªtre exceptionnellement mortifiĂ© qui, pour l'amour de Dieu et la conversion des pĂ©cheurs, se privait de nourriture et de sommeil, s'imposait de rudes disciplines et surtout pratiquait le renoncement de soi Ă un degrĂ© hĂ©roĂ¯que. S'il est vrai qu'il n'est pas communĂ©ment demandĂ© aux fidèles de suivre cette voie d'exception, la divine Providence a disposĂ© du moins qu'il ne manquerait jamais, Ă travers le monde, des pasteurs d'Ă¢mes qui poussĂ©s par l'Esprit-Saint, n'hĂ©siteraient pas Ă s'engager sur ces traces, car de tels hommes opèrent des miracles de conversion ! A tous l'exemple admirable de renoncement du CurĂ© d'Ars, "sĂ©vère pour lui-mĂªme et doux pour les autres", rappelle de façon Ă©loquente et pressante la place primordiale de l'ascèse dans la vie sacerdotale... "La chastetĂ© brillait dans son regard", a-t-on dit du CurĂ© d'Ars. En vĂ©ritĂ©, qui se met Ă son Ă©cole est saisi non seulement par l'hĂ©roĂ¯sme avec lequel ce prĂªtre rĂ©duisit son corps en servitude, mais aussi par l'accent de conviction avec lequel il rĂ©ussissait Ă entraĂ®ner Ă sa suite la foule de ses pĂ©nitents. C'est qu'il savait, par une longue pratique du confessionnal, les ravages des pĂ©chĂ©s de la chair : "S'il n'y avait pas quelques Ă¢mes pures pour dĂ©dommager le Bon Dieu, soupirait-il... vous verriez comme nous serions punis !" et, parlant d'expĂ©rience, il joignait Ă son appel un encouragement fraternel : "La mortification a un baume et des saveurs dont on ne peut plus se passer quand on les a une fois connus... Dans cette voie, il n'y a que le premier pas qui coĂ»te"... "Toujours prĂªt Ă rĂ©pondre aux besoins des Ă¢mes", saint Jean-Marie Vianney excella, en vrai pasteur, Ă leur procurer en abondance l'aliment primordial de la vĂ©ritĂ© religieuse. Il faut toute sa vie prĂ©dicateur et catĂ©chiste... Il nous reste enfin Ă Ă©voquer dans la vie de saint Jean-Marie Vianney cette forme du ministère pastoral qui lui fut ici-bas comme un long martyre et demeure Ă jamais attachĂ©e Ă sa gloire : l'administration du sacrement de PĂ©nitence, qui en reçut un singulier Ă©clat et produisit les fruits les plus abondants et salutaires. "Il passait en moyenne quinze heures au confessionnal chaque jour. Ce labeur quotidien commençait Ă 1 heure ou 2 heures du matin et ne finissait qu'Ă la nuit". Et quand il tomba d'Ă©puisement, cinq jours avant sa mort, les derniers pĂ©nitents se pressèrent au chevet du moribond. Vers la fin de sa vie, estime-t-on, le nombre annuel des pèlerins avait atteint le chiffre de 80 000.